Le respect de l’environnement est au cœur des préoccupations du Golf Bastide de la Salette. Cela passe par une utilisation contrôlée des produits dans notre golf et l’anticipation de l’arrivée du 0 produit phytosanitaire. Nos équipes sur le terrain œuvrent déjà depuis plusieurs années en ce sens.
L’utilisation contrôlée de produits
Il y a quelques années, le sol n’était pas au cœur de nos préoccupations.
Pour simplifier, nous étions à la recherche du gazon le plus vert possible à des périodes de l’année bien spécifiques et nous construisions un programme de fertilisation en fonction… Depuis quelques temps, c’est la démarche inverse que nous entreprenons : nous analysons le sol et nous cherchons à rendre la plante la plus forte et autonome possible.
L’idée est de remettre en état les sols et leur fertilité naturelle en les travaillant sans cesse pour faciliter un bon enracinement du gazon. Au regard de ce que fait depuis deux ans notre équipe terrain, à savoir se passer de produits phytosanitaires et rendre ce procédé pérenne. Cela implique une pratique culturale très active et beaucoup d’engagement de toute l’équipe de terrain.
L’équipe est très proactive sur les greens qui sont la richesse principale du golf. Elle maîtrise les techniques et n’a donc aucun souci à intervenir fortement quand cela s’avère nécessaire sur les greens, mais aussi sur les départs et les fairways. Lors des premières actions d’envergure, il y a quelques moments de peur, mais les résultats parlent d’eux même : le golf dans son ensemble a gagné en densité et donc en qualité.
L’équipe est aussi très précise sur les produits qu’elle applique sur le gazon et ne travaille qu’avec du 100% organique. D’ailleurs nous ne parlons pas de fertilisation mais bien d’amendement : nous venons aider le sol et non lui dire ce qu’il a à faire. Nous le nourrissons, nous ne le dopons pas.
L’une de nos chances réside dans le fait de ne pas avoir de grands greens. Le risque de maladie diminue avec la taille du green et il nous est également plus facile de prévoir les opérations mécaniques fréquentes que nous y pratiquons. Toute l’équipe a bien identifié les zones « à risques » qui voient les maladies arriver à cause de problèmes ponctuels de circulation d’air ou de luminosité insuffisante.
Nous avons également la chance d’avoir un terrain relativement bien ventilé, il y a souvent du vent lié au côté marin du site. Mistral, Tramontane, vent d’Est, ça tourne toujours un peu et ce vent permet aux plantes de respirer tout simplement.
Le parcours du Golf Bastide de la Salette est escarpé et peu propice au passage de certaines machines. Il y a donc un gros travail manuel à effectuer. Cela dit, le débroussaillage des zones de jeu se limite à deux ou trois mètres à l’entrée des sous-bois.
Le reste est laissé un peu plus naturel pour favoriser la biodiversité. Nous cherchons à protéger ces zones, à laisser la biodiversité s’épanouir.
Des pédiluves en cas de force majeure ?
Même si nous sommes confiants sur l’après 2025 et l’interdiction des produits phytosanitaires, nous continuerons de subir des attaques de maladies. Et ce sera aux joueurs de s’adapter car il nous faudra peut-être fermer une partie d’un green malade et même pourquoi pas installer des pédiluves pour ne pas emporter la maladie ailleurs sur le terrain ou même sur d’autres golfs…
La communication est dès à présent essentielle à ce sujet : quand nous interdisons l’accès à un green ou à une partie du green ce n’est pas pour embêter les joueurs ou piquer leur balle, mais pour éviter que tout le golf ne subisse cette attaque.