Le respect de l’environnement est au cœur des préoccupations du Golf Bastide de la Salette. La raréfaction de l’eau et les restrictions poussent l’ensemble des golfs Resonance Golf collection à s’adapter quotidiennement et à trouver des solutions pour contribuer à la préservation de cette ressource naturelle.
La gestion de l'eau
Il faut bien comprendre que nous ne puisons pas dans la ressource naturelle. Nous sommes approvisionnés en eau par le canal de Marseille et cela fait toute la différence. Il s’agit d’un canal gravitaire qui provient de la Durance et qui serpente depuis Marseille au travers différents ouvrages d’art dans la région. Il traverse le golf, et de ce fait, l’eau passe, quoi qu’il arrive, par le parcours pour finir sa course à la mer.
Auparavant nous avions un abonnement dit « agricole ». Concrètement cela signifie que nous pouvions puiser autant que nous le souhaitions du 1er avril au 30 septembre, sans restriction ni comptage des mètres cubes. En revanche, du 1er octobre au 31 mars, nous avions le droit à 1865 mètres cubes par semaine. Nous avions déjà connaissance de la problématique d’une utilisation raisonnée de l’eau et même de sauvegarde des greens car il n’était pas rare d’avoir des périodes très sèches entre octobre et novembre.
Il y a quelques années, nous sommes passés à un abonnement appelé « biodiversité ». Sous ce régime, nous devons consommer ce dont nous avons besoin toute l’année avec une facturation au réel. L’intérêt est donc d’adopter une consommation raisonnée et au plus juste.
Cela est d’autant plus le cas au Golf Bastide de la Salette, car le dessin du parcours à la particularité d’avoir d’importants dénivelés ce qui complique la gestion de l’arrosage puisque nous devons envoyer de l’eau sous pression sur la partie haute du parcours. Même si nous disposons de stations de pompage neuves, moins énergivores en kilowatts, l’électricité a également un coût. Nous avons donc un double intérêt à arroser de façon cohérente et raisonnée : au coût de l’eau s’ajoute celui de l’électricité.
Le réseau d’arrosage du parcours date plus ou moins de sa création en 1989, mais le réseau primaire est toujours très sain, car il a été très bien construit et continue d’être bien entretenu. Nous n’avons pas de fuite majeure, et maintenons une vigilance accrue sur le réseau grâce au contrôle permanent de la pression. Si une fuite apparaît, la pression du réseau diminue et une pompe se remet en fonctionnement, ce que nous souhaitons éviter au maximum. Actuellement le système tient presque deux heures sans le moindre redémarrage, ce qui est excellent.
La base est bonne et l’implantation des arroseurs sur le parcours est très cohérente.
Les prochains aménagements tendront vers le changement des arroseurs pour aller vers des modèles plus efficients, sur les fairways notamment. Côté gestion de la ressource eau, en prenant en compte les données techniques de ces nouveaux arroseurs, nous pourrions envisager une diminution d’au moins 30% à 40 voire 45%. Aujourd’hui le débit des arroseurs qui remplacent les anciennes générations peut pulvériser jusqu’à 16-17 mètres, avec des turbines qui brisent l’eau de façon à créer une pluie continue.
Le pulvérisateur moderne permet qu’entre l’arroseur et 17m plus loin on dépose la même quantité d’eau sur la surface. Le tout avec des débits d’eau qui sont presque cinq fois inférieurs aux anciens arroseurs.
Ce que nous cherchons en termes d’arrosage est d’imiter au mieux la manière dont le parcours est arrosé naturellement en temps de pluie. Ceci est notre ambition pour les zones de jeu. Aujourd’hui nous n’obtenons pas le même résultat entre l’arrosage naturel de la pluie et l’arrosage piloté, ce qui signifie que la méthode n’est pas encore suffisamment efficiente, pas encore assez performante. C’est un sujet passionnant que nous continuons d’évoquer sans cesse.